Notre jolie capitaine qui nous pilote sur le mékong au bord de l'île de Done Khon pour apercevoir les dauphins de l'Irrawaddy...


samedi 28 mars 2015

LAOS jours 1 à 7  -  CAMBODGE jours 8 à 17 -  Quelques cartes
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"On ne change pas une équipe qui gagne !!! "Forts de cet adage, nous sommes repartis à l'aventure, privés de Chantal et Raoul, en voyage au Pérou. Pour ce séjour au Laos et au Cambodge nous avons procédé de la même façon que pour les voyages précédents, vols secs et choix d'une agence locale pour le transport, les nuits et les guides francophones. Nous avons fait appel à Amica-Travel, une agence d'Hanoï, dont la philosophie correspondait bien à nos attentes et qui nous a donné entière satisfaction.
Nous souhaitions tous visiter le Laos en raison d'une ouverture assez récente de ce petit pays au tourisme, poursuivre notre séjour au Cambodge pour découvrir le site d'Angkor et terminer à Phnom Penh pour prendre la mesure d'une grande ville asiatique.

Pour faciliter la lecture ce blog est en 2 parties, le Laos jours 1 à 7, et le Cambodge jours 8 à 17. 

Visionnez les DIAPORAMAS :   
PORTRAITS   -  LES BONZES   -  LES TEMPLES  
VILLAGE LACUSTRE KAMPONG KLEANG 
VIE QUOTIDIENNE
  Bonne lecture.




L  A  O  S . . . L  A  O  S . . . L  A  O  S . . .

 

Premier jour, 5 février

 

Nous débarquons donc à l’aéroport de Luang Prabang, vers 13h30 heure locale, un peu étourdis par le long voyage et par les 6 heures d’attente à Hanoï, mais quelle récompense ! Alors que nous avons quitté Hanoi dans la brume, avec 12°, nous trouvons ici une température de 28°, avec un grand soleil. Notre chauffeur nous attend et nous transfère aussitôt à notre hôtel où nous nous installons avec plaisir !
Un représentant d’Amica Travel doit venir pour recevoir le solde de notre voyage, mais, surprise ! c’est Hang, la conseillère avec qui nous correspondons depuis déjà plusieurs mois, qui vient en personne. La rencontre est chaleureuse comme entre de vieux amis.

Hang notre conseillère


Les filles du groupe

Douche et rapide repos car il n’y a pas de temps à perdre, nous partons à la découverte de la ville. Cette ancienne capitale royale, inscrite au patrimoine mondial de l’humanité en 1995, nous charme aussitôt par sa propreté, sa végétation et ses fleurs, ses maisons coquettes aux magnifiques galeries de bois et son atmosphère paisible. Un petit sentier nous mène tout de suite sur les rives du Mékong, toutes cultivées dans de petits jardins très soignés. Demi-tour pour voir l’autre rivière, le Kan, que nous suivons jusqu’au confluent, tout en repérant les restaurants pour le diner et en nous promettant de le traverser sur la passerelle de bambou !



Le Kan
Un délicieux premier diner sur fond de musique locale nous permet de goûter les spécialités laotiennes avant de rentrer à l’hôtel.
Le Mékong
 
Le Mékong





Deuxième jour, 6 février

   

Après une nuit réparatrice, nous sommes debout à 6 heures pour assister à la quête des bonzes. Nous attendons dans le petit matin encore sombre et froid, nous voyons les femmes agenouillées sur de petits tapis le long de la rue, avec leurs récipients pleins de riz…et ils arrivent, silencieux, en file indienne, dans leur robe safran, pieds nus et la tête rasée. C’est un spectacle surprenant et assez émouvant. Un à un, ils passent et se font remettre une poignée de riz dans les timbales qu’ils portent à la ceinture. Pas un mot n’est échangé et ils continuent leur marche à travers toute la ville, pendant environ une heure. Nous les retrouvons plus loin, avant qu’ils ne regagnent leur monastère et nous les voyons reverser eux-mêmes une poignée de riz ou des petits gâteaux dans des cartons. On nous expliquera ensuite qu’ils ne gardent pour eux que la quantité qui leur est nécessaire et que le reste sera distribué aux pauvres de la ville.

 

Nous rentrons prendre le petit déjeuner à l’hôtel, premier contact avec le manque d’organisation des services hôteliers ! 

Notre guide francophone vient nous chercher pour nous emmener au Musée National, qui est l’ancien Palais Royal construit en 1904 sous le protectorat français. Nous visitons ensuite le Wat Wisunalat, le plus ancien temple de la ville, encore occupé par des moines, avec son grand toit qui descend pour recouvrir la terrasse. Nous apprenons qu’il y a à Luang Prabang environ 30 temples, où vivent 600 moines et novices. Ces novices peuvent y passer plusieurs semaines, mois ou années, avant de prononcer leurs vœux ou de retourner à la vie active. C’est souvent pour les familles pauvres une façon de donner une éducation à leurs enfants.







 




Visite du Wat Xieng Thong, édifié en 1560, le plus beau et le plus riche de la ville, avec ses gouttières sculptées pour arroser les statues du Bouddha.
Un petit trajet en car et nous découvrons la très belle cascade de Khuang Sy avec ses piscines naturelles et son eau vert émeraude. 






Au retour, nous nous arrêtons dans le village d’une minorité, où on nous propose écharpes, sacs, et tabliers, tous identiques, sans grand intérêt. 

Troisième jour, 7 février

 

 

Nous commençons la journée par la visite au marché des produits frais, mosaïque de couleurs et de parfums, avant de prendre le bateau pour une croisière sur le Mékong. 

 

 

 

 

Il fait froid, mais un arrêt dans un village spécialisé dans la production d’alcool de riz va nous réchauffer.

 

 

 

Nous arrivons aux grottes de Pak Ou, célèbre lieu de pèlerinage bouddhique, où s’entassent des centaines de statues de Bouddha, anciennes ou récentes. 

 

 

 

A notre sortie, le soleil nous attend pour la suite de notre croisière. Un arrêt dans un village où les gens travaillent la pâte à papier à partir d’écorces, avec inclusions de fleurs ou de feuilles, et nous regagnons la ville pour l’ascension du Mont Phousi, 328 marches, pour admirer le coucher du soleil sur le Mékong, mais nous ne sommes pas les seuls ! 

 

Nous redescendons pour traverser la rivière sur notre passerelle de bambou et rejoindre le confluent par de petits sentiers juste à la tombée de la nuit.



Quatrième jour, 8 février

 

Nous quittons Luang Prabang en avion pour rejoindre Paksé, principale ville du sud du Laos.
C'est une ville de 70 000 habitants fondée par les français du temps de la colonisation pour servir de centre administratif du Sud. Elle est devenue un pôle économique et commercial important en raison de sa proximité avec la Thaïlande.

 

Boun notre guide au Laos


Nous sommes accueillis par Boun, notre guide qui nous accompagnera jusqu’à la frontière avec le Cambodge. Boun a étudié un an à l’université de Rennes et connaît fort bien la Bretagne.
Nous devons rejoindre Tadlo mais nous prenons notre temps en nous arrêtant dans deux villages traditionnels. Notre présence ne semble pas importuner les villageois dont l’accueil est paisible et discret et qui ont conservé des pratiques animistes.

 

 


La structure du village est organisée de façon circulaire avec une maison des esprits située au centre. C’est là que sont célébrés les sacrifices pour remercier les divinités des récoltes. Selon que celles-ci sont abondantes ou non, l’animal sacrifié, un buffle sera plus ou moins gros. C’est l’occasion pour tous les villageois de se retrouver et de faire la fête.
Ils cultivent principalement du café et élèvent des animaux, buffles et cochons qui circulent en liberté dans le village.

 

 

 


En fin de journée nous arrivons aux chutes de Tad Lo et assistons à la baignade et toilette des deux éléphants du lodge où nous passerons la nuit.

 

 


 

Cinquième jour, 9 février

 

 

Nous montons en altitude en passant de nouveau par quelques villages pour atteindre le plateau des Bolovens et ses plantations de café. Celui-ci a été introduit par les Français. 

 

 

 

Le Laos est le 1er producteur de café en Asie mais l’essentiel de sa production est torréfié au Vietnam ce qui prive le pays des recettes qui en découlent. A noter quand même que Madame DAO, femme la plus riche du Laos, dont nous verrons l’imposante demeure à Paksé possède plusieurs usines de transformation du café.
Nous faisons étape dans une plantation bien aménagée pour les touristes avec vente des productions locales.
Les Laotiens ne consomment pas de café, et seul le Nescafé figure à la carte des petits déjeuners servis dans nos hôtels.

 
L'un des plus beaux marchés du monde celui de Paksé

 

 


La descente du plateau nous ramène à Paksé où nous faisons étape dans un hôtel tenu par un français. Un rapide tour ville avant la tombée de la nuit nous permet de découvrir des immeubles de style colonial, peu entretenus. Le toit-terrasse de l’hôtel nous offre un superbe coucher de soleil sur le Mékong et un lieu agréable pour dîner.

 

 

Sixième jour, 10 février

 

Après quelques arrêts pour admirer les rizières, nous arrivons au site de Wat Phou, classé au patrimoine de l’humanité. Il est vrai que cet ensemble est impressionnant. Il s’agit d’un temple pré-angkorien, édifié entre le 7ème et le 12ème siècles sur trois niveaux au pied de la montagne symbolisant le Mont Méru, demeure des dieux. Deux grands bassins suivis d’une longue allée bordée de colonnes nous conduisent au temple, mais pour y accéder il faut gravir de nombreuses marches inégales et disjointes.

 

Là-haut, magnifiques sculptures que notre guide nous explique, et source qui baignait le temple et alimentait les bassins d’ablutions, avec un superbe point de vue sur les environs.

 


Nous reprenons la route pour une étape de 200km, avec quelques haltes pour voir la vannerie, acheter du riz gluant cuit dans les bambous, et surtout un arrêt très intéressant dans un village où la population a été relogée après avoir été déplacée de la forêt. 

 

 

Nous arrivons enfin à notre hôtel, situé sur l’île de Khong, au bord du fleuve, un site magnifique, pour admirer le coucher du soleil.

 

Septième jour, 11 février


Départ en bateau sur le Mékong, et promenade dans un village ; nous nous rendons à l’école où l’institutrice nous accueille très gentiment. L’école comporte 3 classes de 32 enfants et les 2 institutrices se partagent l’enseignement. Nous distribuons les cahiers, crayons et ballons de baudruche et de foot aux enfants ravis, qui nous chantent en remerciement l’hymne laotien. 

 

Ils nous accompagnent jusqu’à notre bateau en nous faisant de grands signes. Dès qu’ils sortiront de l’école, ils se jetteront dans l’eau, nous dit notre guide.
Nous arrivons à destination, notre hôtel flottant sur le Mékong. Des chambres superbes ouvrant directement sur le fleuve et une petite piscine à l’arrière dans laquelle nous allons nous rafraîchir avec plaisir. 

 

Après le déjeuner, nous partons à vélo pour découvrir l’île de Done Khon, avec ses spectaculaires chutes d’eau qui ont bloqué les Français en 1860 et les ont amenés à construire une ligne de chemin de fer pour les contourner et rejoindre la partie navigable. 

 

 

 

Nous poursuivons à vélo jusqu’au sud de l’ile où nous embarquons sur 2 petites pirogues. Suspense, aurons-nous la chance de les voir ? Oui ! des ailerons émergent de l’eau, cinq, six, ils sont bien là les dauphins de l’Irrawaddy, un beau spectacle avec le soleil couchant sur les 4 000 iles du Mékong. 

 

Demain nous quittons le Laos pour découvrir une partie du Cambodge...

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LAOS Jours 1 à 7    Quelques cartes
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Jours  Cambodge



Huitième jour, 12 février 

Encore 30 minutes de bateau, plus 30 minutes de bus et nous voici à la frontière cambodgienne. 




Nous quittons notre guide Boun et notre chauffeur Ken




Notre nouveau guide Dara
 

Nous payons le visa 36€ (au lieu des 31€ prévus), nous quittons Boun et Ken et nous rencontrons notre nouveau guide, Dara er notre nouveau chauffeur. Nous traversons des paysages dévastés, brûlés, sur une centaine de kilomètres, nous sommes tous stupéfaits, et un peu déconfits.
Ce sont des terrains destinés aux plantations de palmiers à huile nous dit Dara. Ajoutons que la route est défoncée, poussiéreuse, bref, nous regrettons tous le Laos ! Nous nous arrêtons à Sambor où nous visitons une pagode très kitsch, puis à Sambor Mountain avec ses 360 marches, bordées par des statues de bonzes représentant les donateurs. 










Là vivent 6 moines et 10 nonnes dans de petites maisons très sales, entourés de chats et de singes. Nous arrivons à Kratie vers 17 heures et après une recherche de restaurant - mais tous sont aussi poussiéreux les uns que les autres - nous nous replions sur l’hôtel pour diner.

Le mobilier de style ... massif, dans notre hôtel


Neuvième jour, 13 février 

Nous quittons Kratie sans regret et l’état de la route et ses surprises vont retarder notre arrivée à Boping initialement prévue pour le déjeuner. Arrêt improvisé à la vue d’un chapiteau  installé directement sur le bord de la route où se déroule un mariage : Ambiance très festive et colorée, quelques centaines d’invités à régaler pendant 2 jours, costumes traditionnels, séances photos, conformément à la tradition.






Meule traditionnelle de paille de riz

Nous faisons halte dans un restaurant de style "routier" asiatique fréquenté par les voyageurs locaux où un copieux repas est servi :  soupe, légumes variés, poulet, riz et fruits.
L’accès à Boping doit se faire en bateau. Notre chauffeur nous débarque sur les rives de la Séne où une barque nous attend. 







Nous nous prenons pour les invités de Frédéric LOPEZ de "la parenthèse inattendue" ou de "rendez-vous en terre inconnue". Nous naviguons un moment et commençons à découvrir les villages du bord de Sen et soudain un couple et une ribambelles d’enfants et adultes nous attendent au bord du rivage.
Nos hôtes, Monsieur et Madame Logn nous accueillent autour d’un thé et d’une coupe de fruits frais.

Nos hôtes, Monsieur et Madame Logn



 
Séchage du riz


Maison traditionnelle à Boping


Nous partons à la découverte du village, dans les chemins qui traversent les rizières. Nous croisons paysans et villageois occupés aux travaux domestiques et agricoles et aussi les collégiens vêtus de leurs chemises blanches et jupes ou pantalons bleu marine de retour en vélo jusqu’à leur maison.





Nous nous arrêtons à l’école primaire et offrons un ballon aux écoliers ainsi que des cahiers et stylos. En remerciement, nous avons droit à l’hymne national Cambodgien.



Nous sommes hébergés dans la maison  de Monsieur et Madale Logn construite sur pilotis. C’est  une grande pièce unique  aménagée en dortoir. 

Notre maison...


La cuisine se fait dans une  maisonnette extérieure en bois, l’eau est conservée dans des jarres et les aliments cuits dans un brasero. Le gaz et l’électricité ne sont pas arrivés dans ces villages. 

La cuisine



Le soir, un générateur fournit un peu de lumière et enfants et adolescent des alentours sont rassemblés autour du téléviseur installé en dessous de l’habitation.



Le repas est pris dehors en compagnie de nos hôtes : Au menu, soupe, poisson cuit en papillottes sur les braises, légumes et riz.

Dixième jour, 14 février 

Nous embarquons de nouveau dans le but de descendre la rivière Sen jusqu’à son embouchure. Nous sommes en saison sèche et le niveau d’eau a baissé, les bancs de sable ralentissent la navigation et nous sommes contraints de débarquer. 

 
Tous les hommes dans l'eau pour pousser...


L'hélice dans le sable...


Nous en profitons pour randonner de nouveau au bord du rivage, où les paysans cultivent de petits potagers et où la vie s’écoule paisiblement.
 
Fleur de lotus






L’après midi nous devons retrouver la route pour aller à Sambor Prei Kuk cité pré angkorienne. Notre embarcation s’échoue sur les bancs de sable et il faut sortir pousser le bateau pour le remettre l’eau.









 A Sambor Prei Kuk, un groupe d’adolescents nous accueille dès la sortie du bus et ne nous lâche plus tels des anges gardiens soucieux de notre sécurité "attention aux racines" "attention aux trous" et un vocabulaire assez fourni en français dans le but final de nous vendre des écharpes afin d’acheter leurs fournitures scolaires. Les "affaires" se concluent en fin de visite.


 
Séchage du poisson au bord de la route...


Corvée d'eau...

 
Fabrication de nems avec nos hôtes




Il nous faut regagner Boping car la nuit tombe vite. Notre embarcation s’ensable plusieurs fois nous atteignons le village à la tombée de la nuit.

Onzième jour, 15 février 






Lever tôt pour prendre la pirogue et aller petit-déjeuner à Kompong Thom. Nous saluons nos hôtes et embarquons sur la pirogue du "petit capitaine" mais en raison de l'expérience de la veille, Dara a prévenu, nous ne descendrons pas de la pirogue pour pousser ! Il avait conseillé d'en prendre 2 plus petites, en vain... Et bien entendu nous descendrons et pousserons et ça nous fera bien rire...




Enfin débarqués nous nous dirigeons vers le lac du Tonlé Sap en passant par Sean Praptos, le pont à 20 arches construit au VIII°S.





Transport de poulets vivants...

Nous embarquons pour nous diriger vers le lac par un chenal bordé de maisons sur pilotis d'une hauteur vertigineuse car il quadruple sa surface à la mousson et multiplie sa profondeur par 10. 






Nous arrivons au village lacustre de Kampong Kleang avec ses maisons flottantes et sur pilotis: un vrai dépaysement avec tous ces pêcheurs qui plongent et ressortent avec leurs poissons-chats.

DIAPORAMA KAMPONG KLEANG CLIQUEZ SUR LA PHOTO CI-DESSOUS




Au retour nous restons à proximité du village pour essayer les différents mets proposés dont les sauterelles frites, les graines de lotus et les oeufs couvés (mais ça, non!)
Arrivés à Siem Reap nous nous installons dans notre hôtel pour 4 nuits, il possède une piscine que nous apprécions particulièrement car la chaleur est intense.
Le soir, nous sommes conviés à un diner-spectacle avec la danse traditionnelle Apsara. 




Les costumes sont flamboyants mais les postures des mains et des pieds ainsi que la cambrure du bas du dos impossible à reproduire, et pourtant on a essayé...

Douzième jour, 16 février 

Forts de notre expérience de cyclistes sur l'île de Khône, nous avions réservé 10 vélos pour découvrir le site d'Angkor, nous réalisons que compte tenu de la chaleur et du parcours à effectuer ce serait l'enfer... On reprend le bus...
L'arrivée sur Angkor Wat est impressionnante avec ses 5 tours qui se découpent sur un ciel sans nuage.






La construction du temple au XII°S a duré 37 ans, il est composé de grès et de latérite, les murs d'enceinte font plus d'un km, il est dédié à Vishnou. Nous sommes à l'apogée de l'art kmer, Notre guide Dara, nous commente les bas-reliefs d'une beauté saisissante, une bande dessinée sur le Mahâbhârata et le « barattage-de-la-mer-de-lait » pour obtenir le breuvage de l'immortalité. Nous constatons que les bas-reliefs du XII sont nettement plus beaux que ceux réalisés au XVI. 





Pour ceux qui le peuvent, montée à la tour centrale pour découvrir l'ampleur du site.
Repas de grillades dont des grenouilles farcies (on ne recule devant rien...) installés sur des nattes ou dans des hamacs pour piquer un somme...
Nous arrivons à Angkor Thom, ville fortifiée qui a compté plus d'un million d'habitants. 




54 statues soutiennent le serpent-naga et mènent à la magnifique porte sud. 




En son centre, le Bayon, un temple montagne de 43m érigé à la fin du XII°S par le roi J 7, un sage tolérant qui a permis le syncrétisme entre l'indouisme et le bouddhisme.
Nous arrivons au Thommanon, temple du début XII°consacré à Vishnou, 

Thommanon

 
Ta Phrom

 
Ta Phrom

puis découverte du Ta Phrom, un de nos préférés, car toujours envahi par les fromagers dont les racines serpentent entre les pierres...
Nous finissons par la «piscine royale» pour y admirer le début du coucher de soleil et décidons d'interrompre ce moment romantique pour aller piquer une tête (spécialité de Nelly, la plongeuse...) dans la piscine de notre hôtel, moins royale mais plus rafraichissante.
Départ en tuk-tuk au centre de Siem Reap pour y déguster des fish-amok entre autres...


Treizième jour, 17 février
 
Départ pour Kbal Spean à 50Km de Siem Reap. Nous gravissons les 200m de dénivelé pour atteindre la rivière aux mille lingams qui ressemblent plus à des pavés taillés dans la roche. 



Ces lingams servaient à bénir l'eau avant qu'elle n'atteigne la cité royale, jolie cascade en contre-bas et quelques bas-reliefs. Sur le chemin du retour nous constaterons qu'une fois de plus le monde est petit car Marie-Ange et Pierre y croiseront leur nièce...
Visite du temple préféré de Dara: le Banteay Srei X°S, appelé la citadelle des femmes en raison de la finesse de ses sculptures de grès rose.




C'est là que Malraux s'est servi en 1923 en démontant des bas-reliefs, bon, on en est pas fier mais il avait bon goût c'est certain...
Sur le retour on s'arrête pour déguster du sucre de palme, sorte de fudge au goût de caramel et présenté dans des boites de bambou, un régal.
Arrêt au temple Banteay Samré surnommé « l'Angkor Wat miniature » car du même style, belle terrasse décorée de lions « fessus »





Après cette journée chargée, Amica Travel nous a réservé une séance de massage: enfilage de pyjamas genre Linvosges (sic Marie-Ange) et chacun sa masseuse... Après une heure de «papouilles» vigoureuses nous sommes tout ragaillardis.
Dîner dans un restau. pas-pour-touristes où le plat loc-lac-beaf au poivre et citron vert fait des adeptes... Jean-Pierre et Jean ont bien essayé de s'infiltrer dans un tripot-soi-disant-kara-oké mais ces dames y ont mis le holà, non mais !

Quatorzième jour, 18 février

Nous commençons cette journée par les temples du groupe Roluos de la fin IX et X°S, donc de style préangkorien.



Preah Kô, il est consacré à Shiva, 3 nandis (taureaux montures de Shiva) gardent l'entrée. Il reste 6 tours de briques assez bien conservées et des traces du stuc qui les recouvrait. Très beaux linteaux dont un serpent à 5 têtes.




Bakong, temple-montagne dont la tour centrale est superbe. Très belles statues d'éléphants hélas amputées de leur trompe...



A 60km de Siem Reap nous découvrons le temple de Beng Mealea, proche du style d'Angkor Wat, il reste les vestiges du fossé qui l'entouraient et la bibliothèque en ruine. Le minéral et le végétal s'affrontent et nous laissent sans voix... 



Les racines des fromagers enserrent la pierre et forment des entrelacs de toute beauté. Jean Jacques Annaud y a tourné "Deux frères" en 2004 et en remerciement, a financé l'escalier de bois qui permet d'accéder au coeur du temple.
Repas sous une paillote avec petite sieste dans les hamacs, retour à Siem Reap pour aller visiter le centre d'artisanat d'Angkor. Il forme des jeunes aux différentes techniques: sculptures sur bois, métal et pierre, tissage de la soie et laquage. 



4% des effectifs sont réservés à des personnes handicapées. Les employés sont présents mais arborent des affichettes nous informant qu'ils sont en grève pour obtenir une augmentation de leur salaire. Les produits sont de très grande qualité mais assez chers.
Retour à notre hôtel pour dire au revoir à notre guide Dara et lui renvoyer toute notre satisfaction.
Trempette dans la piscine avant de s'acheminer à pied vers le centre de Siem Reap. A plusieurs, on se retrouve autour d'un aquarium pour se faire bouloter la corne des pieds par des poissons: beurk mais efficace !
On choisit un restau très sympa tenu par un français mais pas bon marché... Jean Pierre a trouvé une bouteille de triple-sec, dégustation avant d'aller dormir...

 

Quinzième jour, 19 février 
 
En raison du départ fixé à 8h et du manque d'organisation de l'hôtel nous décidons de prendre les choses en main, Vincent ramène des pains tout chauds de la boulangerie et nous faisons le service, efficace l'équipe !
Plus de 300km pour se rendre à Phnom Penh sur une route en très mauvais état, notre chauffeur assure... Nous arrêtons pour déjeuner près d'un petit marché où mygales, grillons, sauterelles, serpents sont grillés à point, les plus téméraires goûtent, c'est bon !







Notre hôtel est bien situé au centre ville, dans un quartier « chaud », les chambres au décor japonisant sont très agréables. Dans la rue nous avons la bonne surprise de voir les festivités du nouvel an chinois avec leur dragon et leurs costumes jaunes chatoyants, mais beaucoup de marchés et boutiques sont fermés pour l'occasion dont le marché central de style art-nouveau.

Seizième jour, 20 février

 
Nous faisons la connaissance de Shopheak, notre guide pour
Phnom Penh Le palais royal étant fermé pour cause de visite de diplomates, nous nous dirigeons vers la pagode Wat Phnom perchée sur une colline artificielle de 30m. C'est un lieu de culte très animé où les orants achètent des oiseaux en cage pour les relâcher. 



Ils vénèrent aussi Mme Penh en plus du bouddha, la légende lui attribue la découverte de statues dans le Mékong et la ville a pris son nom.





Visite du musée des Beaux-Arts, très beau bâtiment des années 20, qui possède de nombreux chefs-d'oeuvre de l'art Kmer provenant principalement d'Angkor. 




La guide francophone nous explique la différenciation des statues en remarquant la structure des visages.
En début d'après-midi visite du palais royal enfin ouvert, malgré ses airs d'antiquité il est de la première moitié du XX°S. 




Nous admirons la richesse de la salle du trône, du pavillon Napoléon III en cours de restauration, un cadeau de la France. La fameuse pagode d'argent est pavée de 5000 carreaux d'argent massif et contient le bouddha d'émeraude (en fait en jade) et le bouddha d'or.






 




Dans l'enceinte, les stupas royaux qui abritent les cendres de Norodum Sihanouk et de sa fille. Derrière l'enceinte on aperçoit la résidence actuelle du roi Norodom Sihamoni, il a été professeur de danse classique à Paris et vit avec sa maman...
Tour de la ville en bus pour voir les principaux monuments et constater l'activité frénétique de cette ville de plus de 2 000 000 d'habitants et située au confluent de 4 fleuves dont le Mékong et le Tonlé Sap.
Pour le diner nous avions réservé chez « Friends », un restau de réinsertion des enfants des rues. Nous sommes surpris de la qualité du service digne d'un très bon restaurant. Bien entendu on s'est un peu mal tenu, on a mis les dernières gouttes de notre Ricard dans l'eau fraiche et JP a cassé un verre. Mais pour se faire pardonner on a laissé un bon pourboire...


Dix-septième jour, 21 février

Pour ce dernier jour, nous n’avons pas de guide, nous allons nous organiser nous-mêmes. Nous nous rendons en tuk-tuk au Musée du Génocide, que nous visitons avec beaucoup d’émotion devant les photos et les cellules qui ont été conservées. 





Le film ainsi que les témoignages nous font mieux mesurer la perversité de ce système qui a enrôlé de force des enfants devenus des tortionnaires pour leurs concitoyens.






Pour nous changer les idées, nous nous dirigeons à pied vers le marché russe où nous aurions aimé faire nos dernières emplettes, mais non, le Nouvel An chinois paralyse la ville et la fête dure 3 jours ! Seul le marché local fonctionne, plus 2 ou 3 boutiques. 



Hôtel Manolis où André Malraux fut mis en résidence surveillée...




 
Succulentes crèpes dentelles à la crème et à la noix de coco

Nous reprenons le tuk-tuk pour regagner notre hôtel et nous déjeunons dans un restaurant où le service va s’étirer encore sur plus d’une heure… toujours le même problème !
Il ne nous reste que quelques heures à passer à Phnom Penh ; certains font la sieste, d’autres repartent en balade jusqu’au Titanic pour s’offrir un petit cocktail dans un cadre des plus agréables, pour un dernier coup d’œil sur le Sap et les embarcations qui s’y croisent.


Après un long trajet retour nous sommes arrivés chez nous et préparons un nouveau périple...
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